A la surprise générale la Chine a
dévalué sa monnaie la semaine dernière de 2 % puis deux autres
jours consécutivement...Les effets sont nombreux (parité Yuan /
dollar)
Cette mesure, a une incidence sur
plusieurs marchés économiques.
En premier lieu les balances
commerciales de nombreux pays vont être affectées, car le but est
bien de relancer et ou de soutenir les exportations, qui semblent en
net recul.
Le second effet de la dévaluation du
Yuan se trouve sur les marchés du pétrole.
En effet, le cours de référence du
prix du baril à la bourse de New York a perdu environ 5% (il était
déjà à un niveau très bas il y a de cela quelques semaines à 53
$, il se situe désormais autour des 48 $). Le marché craint en fait
une baisse des importations de la Chine, du fait d'un risque de la
baisse de la demande industrielle.
Il semblerait que l'économie chinoise
ne soit pas en aussi bonne forme que les autres pays ne l'espèrent.
La demande intérieure n'est pas aussi forte qu'espèrée,
l'augmentation de la production industrielle se ralentit. La bourse
qui fait partie des points d'appui sur lesquels compte le
gourvernement pour dynamiser son économie s'est effondrée il y a de
cela quelques jours également.
Pourtant si les Etats-Unis sont
inquièts, car leurs échanges avec la Chine vont en ressentir
rapidement les effets, il semblerait qu'il y ait un autre objectif
pour le gouvernement chinois.
Le FMI avait imposé des conditions
pour faire entrer le yuan dans les monnaies de référence qui sont
actuellement au nombre de quatre (l'euro, le yen, le dollar, la livre
sterling), nous sommes peut-être dans cette démarche de coller aux
éxigences du Fond Monétaire International de la part du
gouvernemant central à Pékin. L'institution financière
internationale prendra une décision sur cette position en fin
d'année.
La démarche des dirigeants chinois
n'est donc peut être pas de jouer à quelques milliers de dollars ou
de yuan au niveau des exportations par transaction journalière, mais
peut être bien de prendre une place incontournable et éventuellement
de leader, sur le plan économique dans le commerce et les échanges
mondiaux, où leur monnaie serait le point de réfèrence à la place
de l'euro ou du dollar.